15 juin 2009
1
15
/06
/juin
/2009
09:42
Gosses de riches a crié papa. Tout ça parce que ce matin, Question,
Pichenette, et moi, tournons autour des assiettes remplies de croquettes, sans y toucher, en les regardant dédaigneusement.
Mais papa, d'ordinaire, tous les matins, c'est une boîte comme à la télé, avec la tête du gros matou à l'air bête sur l'étiquette, ou les petites boîtes qui coûtent cher, un peu de jambon, un reste de poulet émiétté, une soucoupe de lait, et moi j'ai même droit à une vache qui rit que maman me donne morceau par morceau en me disant des mots d'amour.
Ils n'ont pas fait les courses; alors ce matin : croquettes. Elles ne sentent même pas bon celles là; Pas les mêmes, pas de couleurs, pas de petites étoiles, pas de petites boules rouges et vertes qui roulent sur le carrelage. Elles devaient être au fond du placard depuis des mois, des années.
Alors papa qui vient de se lever et qui savoure son petit déjeuner avec jus d'orange, confitures, miel, pain grillé, s'apercevant que nous ne mangeons pas, et que assis sur notre postérieur, nous le regardons l'air accusateur,
nous a apostrophés:
- Non mais regardez moi ces trois là qui font les difficiles ! Et les chats de gouttière, les abandonnés, les délaissés, les perdus, qu'est ce que vous croyez ? qu'ils ont du caviar et foie gras à tous les repas ? Et pendant la guerre, et sous l'occupation, et gnagnagna et gna gna gna et gnagnagna...gosses de riche !
StA le 15/06/2009.
Mais papa, d'ordinaire, tous les matins, c'est une boîte comme à la télé, avec la tête du gros matou à l'air bête sur l'étiquette, ou les petites boîtes qui coûtent cher, un peu de jambon, un reste de poulet émiétté, une soucoupe de lait, et moi j'ai même droit à une vache qui rit que maman me donne morceau par morceau en me disant des mots d'amour.
Ils n'ont pas fait les courses; alors ce matin : croquettes. Elles ne sentent même pas bon celles là; Pas les mêmes, pas de couleurs, pas de petites étoiles, pas de petites boules rouges et vertes qui roulent sur le carrelage. Elles devaient être au fond du placard depuis des mois, des années.
Alors papa qui vient de se lever et qui savoure son petit déjeuner avec jus d'orange, confitures, miel, pain grillé, s'apercevant que nous ne mangeons pas, et que assis sur notre postérieur, nous le regardons l'air accusateur,
nous a apostrophés:
- Non mais regardez moi ces trois là qui font les difficiles ! Et les chats de gouttière, les abandonnés, les délaissés, les perdus, qu'est ce que vous croyez ? qu'ils ont du caviar et foie gras à tous les repas ? Et pendant la guerre, et sous l'occupation, et gnagnagna et gna gna gna et gnagnagna...gosses de riche !
StA le 15/06/2009.